Parmi les pépites du parcours In The City, certaines maisons peuvent se prévaloir de plus de cent ans d’histoire. Avec une créativité toujours renouvelée, ces pourvoyeurs de magie mettent leur savoir-faire au service de la modernité.
Ils conservent la mémoire des savoir-faire et des styles. Ce qui ne les empêche pas d’adopter les techniques contemporaines et les créateurs de leur temps. Main dans la main avec les décorateurs d’intérieur, ces maisons sont aux avant-postes du luxe. Ainsi, à la Manufacture Prelle, fondée en 1752, Sabine Verzier représente la cinquième génération de Prelle et de la neuvième génération de Verzier à produire des étoffes de soie. Certaines sont encore tissées sur des métiers à bras, quand d’autres bénéficient de métiers électroniques de dernière génération. Le show-room de la Place des Victoires est un lieu chargé d’histoire. La maison édite toujours des motifs Art-Déco et le studio de design Uchronia a dessiné les derniers modèles : fantaisies pop mêlant fleurs et vagues orange et rose chewing-gum. Ce grand écart permet à Prelle d’aborder un chantier de restauration historique comme le décor d’un restaurant hype. Même ingéniosité chez Delisle, fabriquant de luminaires depuis 1895. Son show-room est établi depuis 1935 dans un bâtiment historique du Marais, l’Hôtel de Canillac. Delisle y présentera la collection Parhelia, dessinée par Aude Gros-Rosanvallon, du studio Holocène. Cette disciple de Pierre-Yves Rochon a conçus ces luminaires pour le chantier hors-norme d’une villa contemporaine en Californie.
Près de l’église Saint-Germain des Prés, Rubelli témoigne du savoir-faire des soyeux vénitiens. La maison s’est transmise dans la même famille depuis 1781. Paola Navone et Luke Edward Hall sont venus enrichir les collections. Rue du Faubourg Saint-Honoré, rive droite, Frette habille de douceur et de broderies les plus belles literies depuis 1860. La maison Italienne a invité la galeriste et collectionneuse Jessica Berguig –JAG- à concevoir un décor exceptionnel pour ses nouvelles collections. Enfin, la visite des entrepôts des boiseries Féau promet un voyage dans le temps. Dans le XVIIème arrondissement, cette maison familiale conserve, restaure et reproduit sur-commande une fabuleuse collection de boiseries du XVIIème siècle à nos jours, accumulée depuis 1885. C’est le décor choisit par la Mobilier National, autre institution centenaire, chargée de meubler les palais et bureaux occupés par l’Etat français. Il expose quelques-unes de ses dernières acquisitions, commandées à une sélection de designers contemporains. Ces meubles de collection sont édités à huit exemplaires maximum. Les tirages non achetés par l’Etat sont disponibles pour les collectionneurs, sur le site Invisible Collection. Un concentré d’âme française.