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Deco trends / La crise de l’énergie met le secteur en ébullition

La crise de l’énergie met le secteur en ébullition

Publié le 2 novembre 2022 Partagez

Maison&Objet - Numero 5 - Issue 5 - Maison&Objet Barometer - Baromètre

Baromètre Maison&Objet #5. 97%, soit la quasi-totalité des professionnels interrogés déclare être impactée par l’augmentation des prix de l’énergie. Au-delà du constat, le dernier Baromètre de Maison&Objet met en lumière les réponses apportées par les acteurs de notre secteur.

À l’occasion de son baromètre, Maison&Objet interroge trois fois par an, les acteurs du secteur sur des indicateurs du marché ou des points d'actualité. Ces données sont basées sur les résultats d’un questionnaire en ligne administré du 3 au 12 Octobre 2022 auprès de 810 Marques, Distributeurs ou Prescripteurs.

 

Tous concernés

Aucune activité n’est épargnée. Distributeurs, prescripteurs, marques affirment même être « fortement affectés » pour respectivement 45%, 38% et 42% d’entre eux. L’électricité, le pétrole et ses dérivés, essence et gasoil, et enfin le gaz sont les énergies dont ils annoncent dépendre le plus largement. Ce sont aussi celles qui ont connues les plus fortes hausses de coûts. 

Numero 5 - Baromètre Maison&Objet

« Le moral des clients est en berne », constate une marque. Les clients touchés par l’augmentation parfois conséquente du poste des dépenses d’énergie dans leur budget y regardent à deux fois avant d’acheter. « Et ils se déplacent moins », renchérit un distributeur. « Une grande partie de ma clientèle vient des résidences secondaires des Parisiens. Je prévois une moindre fréquentation en hiver… pour ne pas chauffer ces maisons », anticipe une boutique française. 
83% des revendeurs constatent des changements de comportement d’achat de leurs clients dans ce nouveau contexte économique. Il s’agit pour 47% d’une baisse du panier moyen. 40% notent une augmentation du nombre de clients qui entrent sans rien acheter, avec peut-être un début d’explication : selon eux, 43% des clients prennent le temps de comparer. 
75% des prescripteurs ayant répondu à l’enquête observent eux aussi des changements de comportements de leur clientèle ou prospects. Ils évoquent l’impact des hausses sur le « coût d’exécution des chantiers » et sur « le coût des fournitures pour les constructions ». 68% mettent en avant une réduction des budgets des chantiers et 63% remarquent que les délais de décision s’allongent. « Les clients potentiels (…) ont des besoins en conception mais économisent sur la réalisation et les matériaux. Même les plus aisés deviennent plus regardants et les prix des fournisseurs sont de plus en plus incohérents au regard de la qualité, commente une architecte d’intérieur. Il est difficile de maintenir un climat de confiance. Même sans augmenter nos tarifs, le coût global des travaux devient un véritable frein pour l’exercice de notre profession ». « Le plus délicat est de gérer l’indécision budgétaire et la prise de décision instable des maîtres d'ouvrage. Ils réalisent de plus en plus par eux-mêmes des plans, esquisses, travaux... », s’alarme une autre. 

Tous réactifs

68% des entreprises interrogées affirment avoir pris des mesures pour minimiser l’impact de la crise énergétique. 17, 18 ou 19° ? La question n’est plus de savoir s’il faut ou non réduire la consommation de chauffage, mais plutôt de combien de degrés. Chacun s’adapte à ses conditions particulières. « Nous ne connaitrons pas de “crise du chauffage" mais peut-être celle de la climatisation... », constate ironiquement une entreprise installée en Afrique australe.

Côté éclairage, quand ce n’était pas encore fait, les Leds ont semble-t-il partout remplacé les ampoules plus traditionnelles. Ensuite, régulateur de température, programmation de l’éclairage, amélioration de l’isolation… Toute la panoplie des systèmes et équipements permettant de réduire les dépenses est mise en œuvre. Avec parfois de gros investissements en cours ou en projet : « changement des 16 fenêtres des ateliers et d’une verrière en toiture, installation de pompe à chaleur » pour un grossiste, projet d’installation de panneaux solaires pour d’autres.
Pour les enseignes ayant pignon sur rue, l’éclairage des vitrines et les heures d’ouverture sont un autre sujet. « Je suis en galerie commerciale et fermer à 20h ne sert à rien, la fréquentation est nulle à partir de 19h00. Gagner une heure par jour permettra d'économiser réellement de l’énergie », suggère un dirigeant de magasin.  « J'envisage de ne pas mettre de décoration lumineuse en vitrine à Noël », annonce un autre. 
 De manière plus anecdotique, mais sans doute efficace, la mise à disposition de « vêtements thermolactyl » ou de « sweat-shirts » pour les équipes ou encore la désignation d’un « responsable économie » ont été mis en place par des entreprises. 

Prêts à s’adapter

Les méthodes et habitudes de fonctionnement ou de production sont aussi ajustées.
Parmi les marques par exemple, 41% déclarent avoir été amenées à fabriquer à la commande et 36% optimisent le remplissage des transports de marchandises. 17% enfin ont revu les horaires de leurs équipes de production et 6% affirment avoir arrêté les productions trop énergivores.
Des réponses émergent chez tous les acteurs du secteur qui remettent à plat leur fonctionnement ou planification des activités. « Meilleure organisation des tournées de livraison », annonce un revendeur. « Je planifie mon emploi du temps différemment, je reste dans les cafés lorsque j'ai des rendez-vous le matin et en fin d'après-midi, ce qui m'évite de faire des allers-retours en voiture, relate un architecte d’intérieur américain, et je fais plus d'appels Zoom lorsque je le peux ».  L’optimisation des déplacements et le regroupement de commandes ressortent fréquemment dans les témoignages. « J'essaye au mieux de regrouper les achats en une seule fois. Mais ce n'est pas toujours évident », confie ainsi un distributeur français. Ce nouveau contexte réaffirme l’utilité pour les professionnels du secteur d’un salon comme Maison&Objet qui permet de concentrer en un lieu rendez-vous, recherche de nouveaux produits et commandes.

La hausse des prix de vente et tarifs est bien sûr une autre réponse possible pour compenser une partie de l’envol des coûts de l’énergie. Sur ce point, les positions sont encore partagées. Elle est envisagée par 53% des distributeurs, 52% des prescripteurs et 61% des marques qui ont répondu à l’étude. Avec une inquiétude sur les volumes de vente qui serait amenés à baisser pour 9 acteurs du secteur sur 10. Pour beaucoup, les semaines et les mois à venir vont contraindre à prendre plus fermement position sur ce sujet.
 

Numero 5 - Baromètre Maison&Objet

En attendant, un aspect positif dans cette période morose est peut-être à trouver dans cette réduction à marche forcée des consommations énergétiques, des déplacements et des transports dont certains ont déjà fait l’expérience.

« Des économies d’énergies au recyclage, nous avons travaillé avec nos usines. Tout ce que nous entreprenons (nos matériaux, nos produits, et même les actions menées avec nos partenaires...) doit être durable, naturel, organique, recyclé et recyclable. Prendre les bonnes mesures pour se préparer à une production plus verte a créé de nouvelles possibilités pour nous », relate une marque américaine. 


Découvrez l'infographie des principaux indicateurs du Baromètre.

Maison&Objet Academy - Un acteur du marché face à la crise énergétique - Baromètre #005 Maison&Objet

POUR ALLER PLUS LOIN :
Un acteur du marché face à la crise énergétique

 

Daniel Talens, PDG de la marque ALESSI, nous explique au micro du journaliste Olivier Waché comment il a relevé le défi de la hausse des prix de l’énergie. Un retour d’expérience qui parlera à tous les acteurs du secteur.

Disponible sur abonnement et à la demande
Durée : 28 minutes
 

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Face à l’inflation des matières premières et de l’énergie, à chacun sa stratégie. Marques, retailers et prescripteurs ont appris à jongler avec les chiffres mais la plupart sont obligés de répercuter la hausse des prix, du moins en partie.

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