A Paris Design Week, le monde entier vient se mesurer à la créativité parisienne. D’Europe, d’Afrique, d’Asie ou d’ailleurs, le design n’a pas de frontières.
Ils sont venus de Mbabane, dans le Royaume d’Eswatini. De Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Ils sont nés à Séoul, travaillent à Stockholm, et s’exposent à Paris. D’autres enfin créent sous les bombes, en Ukraine. Tous convergent en septembre à Paris Design Week, scène ouverte d’un melting-pot extraordinaire d’inspirations, de concepts et de gestes. Les plus jeunes bénéficient de l’invitation de Paris Design Week Factory, dont les quatre lieux d’exposition rassemblent plus de vingt pays différents. Galerie Ellia, 10 rue de Turenne, où se trouve Kindeswe, la vitrine du design congolais, en avant-première de la Design Week de Kinshasa en novembre. Galerie Joseph, 84 rue de Turenne, « Chinese Way of Beauty » présente plus de 20 exposants représentatifs de la nouvelle esthétique chinoise. Rue Froissart, on découvre la collaboration de designers européens et d’artisans d’Eswatini, petit pays frontalier de l’Afrique du Sud, autrefois nommé Swaziland. Ils voisinent avec les meubles déformables de Jongha Choi, jeune designer soutenu par l'Institut Coréen de Promotion du Design. L’Institut français en Indonésie présente une collaboration entre le designer Pierre Charrié et les artisanats balinais. Plus loin, ce sont les artisans de la région espagnole Castilla-La Mancha, creuset des plus beaux savoir-faire du pays.
Plan de métro en main, piochez une destination. Dans le Marais, rue des Minimes, l’exposition Made In Portugal, Naturally est la vitrine du dynamisme de l’industrie lusitanienne, allant de pièces uniques à des marques portugaises d’excellence. Rue Bailly, China Week offre un panorama de l’industrie chinoise, du design automobile à l’architecture urbaine. Pour le Proche-Orient, prenez le métro Jussieu, à l’Institut du Monde Arabe. Le 4 septembre, y est remis le Prix du Design, avec l’ambition de mettre en lumière les designers émergents et confirmés sur le thème « Arabofuturs ». Pour une immersion dans une forêt scandinave, rendez-vous métro Saint-Paul dans la cour de l’Institut Suédois tapissée de lichen coloré. Charles de Gaulle-Etoile : destination la Maison du Danemark et ses designers-stars ou station Cluny-La Sorbonne, pour voir les talents émergents de l’Institut Finlandais, dont le virtuose Antrei Hartikainen, l’ébéniste lauréat des Rising Talent Awards 2024. Enfin ce tour du Monde s’achève à l’ambassade d’Ukraine, où les designers renouent avec les matériaux bruts et les formes élémentaires : carré, rond, croix, spirale. Leur message : transcender les frontières des cultures et des époques pour se positionner dans un patrimoine humain universel. Un épilogue vibrant de ce tour du monde à Paris.