Près des Champs-Elysées, la décoration de luxe prend investit le quartier à l’image des grandes griffes de mode.
Paris est une fête et quand Paris fête le design, les Champs-Elysées pavoisent aux couleurs de Paris Design Week. Dans ce quartier traditionnellement investi par les griffes de luxe, la décoration se met à l’unisson. Avenue George V, Luxury Living décline pour la maison les univers ultra-glam de Versace et Dolce & Gabanna. Tout en bas de l’avenue, sur le Rond-Point, la maison de vente aux enchères Artcurial prépare pour le mardi 13 septembre la dispersion d’une exceptionnelle collection de design brésilien, digne des plus grands musées. Un collectionneur européen anonyme a assemblé durant 15 ans des pièces majeures de Zanine Caldas, Joaquim Tenreiro, Jorge Zalszupin ou encore Oscar Niemeyer, datant des années 50 à 70. L’exposition sera ouverte au public à partir du samedi 10 septembre de 11h à 18h au sein de l’Hôtel Marcel Dassault.
Plus contemporain, mais tout aussi exotique, le fabricant de revêtements Consentino expose avec la Maison Marcoux Mexico des créations du designer Raul de la Cerda. Sa collection Héritage, donc chaque pièce est éditée à huit exemplaires, est réalisée en terre rouge par les artisans de la région mexicaine d’Oaxaca.
Tout en haut des Champs-Elysées, la place de l’Etoile est cernée d’hôtels particuliers construits au XIXème siècle sous Napoléon III. C’est l’un de ces « Hôtels des Maréchaux » qu’investira rue de Presbourg la marque de mobilier de luxe JNL. L’éditeur Belge, qui n’a pas encore de show-room à Paris, disposera cinq mises en scène complètes dans cette architecture typiquement parisienne, avec vue sur l’Arc de Triomphe.
Rue du Faubourg Saint-Honoré se tient Savoir Beds, le summum du chic britannique en matière de literie. Son « Modèle N°2 » créé pour l’Hôtel Savoy est une légende, tout comme le savoir-faire de ses artisans qui ne travaillent qu’en sur-mesure. Ici, les sur-matelas sont en crin de cheval, laine de mouton et pur cachemire, et même en poil de Yak de Mongolie si besoin. En visitant cette institution, on pourra découvrir la dernière création en date : le Marble bed, avec sa tête de lit capitonnée de velours Rubelli bleu nuit, bordée de marbre de Carrare, avec tables de nuit et appliques en laiton intégrées…
Toujours dans l’exclusivité, THG, le fabricant français de robinetterie, Entreprise du Patrimoine Vivant, présente Boulevard Haussmann sa dernière collection pour la salle de bain dessinée par Charles Zana : The Hamptons. L’architecte s’est inspiré des tours de New-York comme le Chrysler Building pour ses robinets chromés bien carrossés. THG c’est aussi des collections en cristal Lalique où volent des hirondelles tamponnées d’or ou des signatures comme Gilles et Boissier ou Stéphanie Coutas, qui se sont prêtés à l’exercice de style.
Dans la catégorie des trésors nationaux très français, il faut se rendre au moins une fois dans sa vie chez Féau Boiseries, rue Laugier. Dans ce décor de cinéma, la famille Féau collectionne et conserve des boiseries de toutes les époques à partir du XVIIème siècle. Pour la deuxième année, Féau s’associe à The Invisible Collection pour exposer dans son entrepôt légendaire des créations contemporaines. C’est l’architecte d’origine libanaise Aline Asmar d'Amman qui montrera ses dernières créations.
Autre trésor national : les Galeries Lafayette ! Construit en 1893 au 40 Boulevard Haussmann, le bâtiment possède des escaliers Art Nouveau extraordinaires. Ils viennent d’être décorés par les artistes Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard du Studio GGSV. « Stairway to Heavens » est une installation de panoramiques oniriques destinée à perdurer, complétée de luminaires aux formes poétiques dessinés sur mesure.